Douze employés, trois ans d'existence et aucun profit réalisé auront tout de même pesé un milliard de dollars dans la balance. Tel est effectivement le prix que la société de Mark Zuckerberg a consenti à débourser pour s'offrir le service de partage de photos aux plus de 30 millions d'utilisateurs sur iOS et présente également depuis peu sur Android.
Reste beaucoup de questions en suspens. D'aucuns parlent même de la résurgence d'une nouvelle bulle spéculative sur le front des sociétés IT. Quelques semaines avant le deal acté avec Facebook, 10% des parts d'Instagram avaient été acquises pour la bagatelle de 50 millions de dollars, ce qui valorisait la société à 500 millions de dollars. Beaucoup trop déjà selon certains experts.
Facebook jure qu'Instagram continuera son petit bonhomme de chemin "indépendamment". Mais l'attrait irrésistible de FB pour Instagram pourrait simplement être lié à la peur. Peur que ce réseau social ultra simple et très populaire tombe dans l'escarcelle d'un Google ou d'un Twitter. Le New York Times révèle d'ailleurs que le site de microblogging aurait été fortement intéressé par l'acquisition d'Instagram. Le quotidien dévoile également la petite anecdote selon laquelle Jack Dorsey, le co-fondateur de Twitter, avait pour habitude de poster sur Instagram mais que récemment (entendez, depuis que FB a annoncé l'acquisition de l'appli de partage de photos), il ne se prête plus à ce petit jeu. Coïncidence ou lien de cause à effet, toujours est-il que FB a peut-être dû surenchérir pour ne pas voir le service lui filer entre les doigts.
FB a également promis que l'API d'Instagram pourrait toujours être utilisé par des applis tiers. Gage qui devrait rassurer la communauté grandissante d'utilisateurs du service. Il lui restera toutefois à trouver un business model pour en faire un service rentable.
[source : nytimes]
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