Plus que six jours avant que la PS Vita ne sorte sur les étals européens et américains. Vous en avez rêvée et Sony l'a faite. Ou du moins, c'est ainsi qu'on voyait les choses il y a un an lorsque le constructeur nippon dévoilait celle qui se nommait alors NGP. Sony a-t-il une chance d'imposer son bijou de technologie ou tente-il un coup comme à la roulette en ligne ? La console nous a été confiée par Sony et voici le verdict.
La PS Vita, c'est avant tout l'état de l'art en termes de composants électroniques avec ce qui se fait de mieux pour les terminaux nomades. La petite dernière de Sony intègre ainsi un processeur quadruple coeurs à architecture Cortex-A9. Celui-ci est épaulé par 512 Mo de mémoire vive SDRAM et par 128 Mo de VRAM dédiés à l'affichage. Affichage qui se fait grâce au processeur graphique PowerVR SGX543MP4+ d’Imagination Technologies. A titre de comparaison, l'A5 d'Apple qui équipe l'iPad 2 et l'iPhone 4S intègre la version à deux coeurs de GPU. La console dispose aussi d'un somptueux écran OLED de 5 pouces affichant 960 par 544 pixels et d'un pavé tactile au dos de l'écran.
Oui et non pour répondre à la mode normande. Elle possède des applications qui dépassent, certes, le cadre du jeu. Mais elles ont un goût de perfectible (cela pourrait toutefois venir, pour certaines d'entre elles, avec des mises à jour du firmware). Prenons l'exemple du navigateur internet : s'il semble satisfaisant de prime abord, on constate rapidement qu'il est loin d'être véloce, qu'il ne supporte pas le flash et pas pleinement les html5 et CSS3. Nous avons tenté d'aller sur plusieurs sites avec des fortunes diverses : le lecteur vidéo en html5 de videojs.com n'est pas chargé par le navigateur. En revanche pas de problèmes sur des sites populaires comme fr.casinotop10.net qui se chargent parfaitement dans le navigateur.
Sony a également abandonné l'interface XMB (Cross Media Bar) de la PS3 ou encore de la PSP (aussi présente sur les Bravia) au profit d'une interface orientée tactile et nommée LiveStream. Là encore : on aime ou non, c'est affaire de goût personnel. Elle se révèle toutefois plutôt bien conçue (même si les icônes sont un peu grosses) et intuitive à l'usage.
Par ailleurs, on regrettera que la console ne soit pas détectée comme une mémoire de masse lorsqu'on la connecte à un ordinateur. Il est en effet nécessaire d'installer un logiciel qui permettra de transférer des fichiers. Autre regret également et non des moindres : la PS Vita ne peut tout simplement pas lire les vidéos de type Divx, Xvid ou mkv, mais seulement les mp4.
Enfin, Sony a jugé bon de proposer un nouveau format de cartes mémoires propriétaires qui, pour le coup, sont beaucoup plus onéreuses que les cartes de type microSD. Pas de sortie vidéo non plus et un port propriétaire pour charger la console viennent également noircir le tableau.
Toutefois, tout ceci étant dit, la PS Vita est très attrayante. Car, si elle n'est pas exempte de défauts, elle offre une expérience de jeu unique et impensable sur une tablette ou un smartphone. Des jeux comme Uncharted : Golden Abyss sont un régal pour les yeux, les oreilles (la bande son est grandiose) et les doigts. La mécanique et la magie d'un WipEout sont également au rendez-vous. Et cela, seule l'expérience d'un constructeur de consoles et seule une machine orientée vers le jeu avec des touches physiques plus de nouvelles interfaces tactiles, peuvent l'apporter.
Alors, bien entendu, il faudra dépenser 250€ (ou 300€ pour la version 3G/WiFi) pour en faire l'acquisition. Mais si vous êtes un tantinet joueur, elle les vaut largement. Rappelons qu'à titre de comparaison, les smartphones haut de gamme dépassent les 500€. Reste toutefois une interrogation : est-ce que, comme pour la 3DS, le prix de la PS Vita baissera rapidement. Car dépenser 250€, OK, mais si c'est pour voir son prix passer à 180€ dans trois mois, non…
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