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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 22:36

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Le cerveau est un organe qui commence à être mieux compris. Et fort de cette compréhension, certaines idées ont germé dans l'esprit des chercheurs. Et notamment celle qui consisterait à stimuler certaines parties du cerveau afin de "commander" à distance le comportement d'un être humain. L'idée paraît relever d'un film à la 1984, et pourtant la société Darpa y travaille.

 

Leur projet consiste à intégrer un stimulateur à ultrasons à l'intérieur d'un casque de soldat et de le commander à distance. Couplé à un microprocesseur qui dirige avec une extrême précision le faisceau d'ultrasons, des zones extrêmement ciblées (la précision est de 1 à 2mm) peuvent être stimulées.

 

Dans l'absolu, avec une bonne connaissance de la neuroanatomie, on pourrait  alors entièrement prendre  les commandes d'un cerveau grâce à ce système.

 

A court terme, les applications militaires consisteraient à booster l'état d'alerte des troupes, atténuer le stress et la douleur, et éventuellement les protéger des blessures au cerveau. En effet, pour cette dernière application, d'après le chercheur William Tyler de l'Arizona State University, les blessures au cerveau occasionnent des dégâts irréversibles apparaissant dans les heures qui suivent la blessure. Or si une intervention immédiate à distance est effectuée par des stimuli adéquats, les risques de dommages à vie peuvent être diminués.

 

Malgré les applications "positives" qui peuvent découler de ces recherches, on ne peut tout de même s'empêcher de craindre que de tels outils tombent dans des mains malintentionnées.  

Et au delà de cette crainte, des questions éthiques sont au centre de ces recherches. Déposséder un être humain de ce qui le rend le plus humain, son pouvoir de décision, est quelque peu troublant.

 


source: beforeitsnews

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commentaires

S
<br /> <br /> J'ai peur qu'un tel projet ne puisse être qu'en de mauvaises mains. Je crois en effet que, si l'on regarde la vie et la société telles qu'elles sont, les militaires sont quasi par définition ceux<br /> qui, à un moment donné, après avoir essayé - ou prétendu essayer - de préserver la paix en tant que défense de leur patrie, passent "à l'attaque" de l'ennemi. Nous savons ce qu'il en est des<br /> conflits modernes faisant plus de dégâts civils que parmi les hommes et femmes de troupes. Même lorsqu'ils sont dits soldats de la paix, il arrive, comme c'est le cas en RDC, que ces protecteurs<br /> se transforment en profiteurs éhontés. Il me semble que ce qui est visé ici, ce sont des commandos d'élites n'ayant besoin que d'un supplément d'adrénaline et dont l'encadrement se laissera<br /> convaincre par ces technologies et où l'on se livrera donc sans retenue à l'asservissement et la mise en laisse que cela représente. L'argument avancé consistant à pouvoir intervenir rapidement<br /> en cas d'atteinte au cerveau est le "pansement" destiné à faire tomber toute réticence. De là, il y a cependant des avancées dans le domaine que vous évoquez et qui sont destinées à l'aide à la<br /> personne en situation de polyhandicap ou d'infirmité motrice cérébrales : il s'agit du Brain-Computer Interface débouchant à terme sur le pilotage mental de fauteuils roulants, la commande<br /> d'ordinateur et l'interface domotique. Il suffit de songer qu'aujourd'hui le handicap est de plus en plus subtil ; il concerne des enfants à l'espérance de vie longue et dont l'avenir sera<br /> transformé par l'aide technologique : l"accès à la domotique étant pour eux en potentiel un "plus" de vie. Grenoble d'où est issu ce blog est justement le berceau d'un des laboratoires français<br /> parmi les plus en pointe en Europe dans cet axe de recherche. Avec les nanotechnologies et le pôle de neurosciences, nous avons la chance d'être un des sites d'excellence en Europe. L'armée s'y<br /> colle aussi, n'en doutons pas ; reste à savoir si les recherches militaires, lesquelles bénéficieront de budgets, peuvent servir aussi la santé, autrement dit : la paix ! Merci pour votre article<br /> qui nous suggère, comme toujours lorsqu'une information est transmise de façon intelligence, qu'il faut être vigilant. SM<br /> <br /> <br /> <br />
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